En juillet 1518, des centaines Strasbourgeois dansèrent sans pouvoir s’arrêter durant plus d’un mois, lors de ce qu’on appelle aujourd’hui l’Épidémie dansante, ou la Manie dansante de Strasbourg.
Certains d’entre eux décédèrent de crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral ou d’épuisement.
Les causes de cette épidémie restent encore mystérieuses, mais au fil des siècles, plusieurs hypothèses ont été proposées pour tenter de l’expliquer : l’ergotisme (hallucinations causées par du seigle contaminé par une mycotoxine), un culte hérétique, la possession démoniaque, ou encore l’hystérie collective.
Selon John Waller*, le contexte historique et culturel aurait joué un rôle majeur. Il écrit que les phénomènes de transe sont plus susceptibles de se produire chez des personnes psychologiquement vulnérables et croyant aux châtiments divins. Ces conditions étaient justement réunies à Strasbourg en 1518, car la ville venait d’être frappée par une terrible série d’épidémies et de famines.
Les habitants croyaient notamment en Saint Guy, un saint capable de provoquer ou de guérir des maladies par la danse…
* John WALLER, Les danseurs fous de Strasbourg. Une épidémie de transe collective en 1518, Éditions La Nuée Bleue, 2016. (Titre original : A Time to Dance, a Time to Die, Londres, 2008)
Les danseurs fous de 1518, une épidémie de transe collective à Strasbourg
Peste dansante, Hendrik Hondius l’Ancien, gravure d’après un dessin de Pieter Brueghel l’Ancien